Chaque année
le CEPJA organise une journée famille avec les parents des enfants qui participent
aux activités du centre afin de tisser plus de liens avec la communauté. Dimanche
passé, le 21 octobre, nous (une grande partie de l’équipe du Cepja) avons donc
été au Centre de Rencontres de la paroisse de Santa Vera Cruz, situé au sud de
la ville, afin de passer un dimanche pas comme les autres.
Tout d’abord l’équipe
des éducateurs/trices du centre a préparé une dynamique de réflexion sur le
sens de la famille au travers de l’utilisation du symbole de l’arbre où
chacun(n)e de nous devait noter une valeur importante de la famille sur une
feuille et la coller à l’arbre. Les valeurs les plus importantes qui sont
ressorties étaient entre autres l’amour, l’affection, le respect, l’union, l’écoute,
la communication et jouer ensemble.
Ensuite, c’est
au travers de différentes dynamiques de groupe que nous avons renforcé les
liens et l’entraide entre les participant(e)s, entre parents et enfants
principalement, car les jeux ne promouvaient pas la compétitivité mais la solidarité, le but étant surtout de prendre plaisir à jouer ensemble.
Comme certains parents l’ont exprimé lors du
moment d’évaluation à la fin de la journée, c’est important de ne pas perdre
cet "enfant" que nous avons en nous, même en tant qu’adulte et ce genre de journée
des familles nous aide à ne pas l’oublier, ont-ils/elles affirmé. Plusieurs parents ont aussi souligné
qu’ils ne passent pas assez de temps avec leurs enfants à cause de leur travail
et autres obligations et que durant cette journée ils ont ressenti l'importance de partager des moments en famille. Quant aux enfants et adolescent(e), ils/elles se sont bien amusé(e)s avec leurs
parents et avec nous autres, les membres de l’équipe du Cepja car il faut souligner
que certains enfants et ados étaient venus sans leurs parents, chose qui ne se voyait
pratiquement pas auparavant.
A ce sujet, un côté négatif à cette journée a été
le manque de participation de la majorité des parents et enfants du centre. Serait-ce un reflet de la famille bolivienne
actuelle qui n’est plus toujours autant unie qu’auparavant pour différentes
raisons (migration, séparation, divorce, difficultés économiques, etc…) et qui
est aussi victime du système capitaliste et de la course au bien-être matériel
au détriment des valeurs du bien- être de l’ordre de l’ « humain », comme
de la famille ? Mon questionnement reste ouvert et il nous faudra l’analyser
avec plus de profondeur au sein du Cepja mais ce qui est sûr c’est que les
victimes principales de ce système sont les enfants ; notre travail
éducatif et d’encadrement au quotidien des enfants et ados du
quartier de Jaihuayco est donc on ne peut plus primordial dans la conjoncture
actuelle.
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