dimanche 19 août 2012

RENCONTRE ANNUELLE DES VOLONTAIRES SUISSES ET ORGANISATIONS PARTENAIRES BOLIVIENNES 2012 à LA PAZ




Comme de coutume a eu lieu en juillet la Rencontre Annuelle des Volontaires Suisses avec nos organisations partenaires boliviennes qui avait pour thème le Bien Vivre. Cette année c’est à La Paz, plus précisément à Huajchilla, que nous nous sommes réuni(e)s en grand nombre, plus de 50 personnes, puisque toutes les organisations d’envoi de volontaires de Suisse y étaient rassemblées, E-CHANGER, INTER-AGIRE, INTERTEAM, MISSION BETHLEEM IMMENSEE en plus de la présence du Service de Coopération pour le Développement du Liechtenstein (LED).  Comme dès l’année prochaine l’alliance entre E-CHANGER, INTER-AGIRE ET MISSION BETHLEEM IMMENSEE entrera en vigueur, c’était important de se réunir tous ensemble afin de nous connaitre tout d’abord et aussi pouvoir échanger nos points de vue par rapport à cette nouvelle perspective de travail.
Nous avons commencé la rencontre par un rituel à la mère terre, à la pachamama, réalisé par une autorité aymara d’une organisation indigène au niveau national (CONAMAQ) où y travaille une volontaire bolivienne. Symboliquement,  2 tas de feuilles de coca ont été béni avec de l’alcool pur afin de respecter la complémentarité qui existe dans les cultures indigènes (tout est pair, jamais impair) et puis nous avons tous et toutes mâché quelques feuilles de coca en guise de partage avec la mère terre et avec les autres participant(e)s. 

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En relation avec le rituel et le thème de la rencontre, le bien vivre, Javier Medina, un intellectuel bolivien d’origine juive, a fait une présentation sur la thématique a partir d’une comparaison des 2 modèles présents en Bolivie: le Développement versus le Bien Vivre, le Capitalisme versus la Réciprocité, une Economie basée sur création de  plus-value monétaire versus la génération de valeurs humaines. Medina a explicitement présenté ces 2 modèles de manière antagonique afin d’illustrer le besoin de chercher la complémentarité et un équilibre entre ces 2 modèles de vie, ce qui nécessairement implique aussi une redéfinition du système économique actuel.   
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De la théorie à la pratique…
Après avoir eu une discussion théorique sur le bien vivre en relation avec nos différents espaces de travail en Bolivie, par petits groupes nous avons illustré les résultats de nos réflexions à partir de la théâtralisation de quelques scènes qui étaient remplies d’humour aussi. 

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Mis à part la visite de représentant(e)s  de la Coopération Suisse au Développement (COSUDE) qui nous ont présenté leur programme en Bolivie, nous avons aussi visité quelques organisations partenaires à La Paz. Personnellement j’ai pu visiter une ONG, le Centre d’Information et de Développement de la Femme, le CIDEM, basée à La Paz et El Alto qui est depuis 26 ans une institution féministe active dans la défense des droits humains des femmes.
Au travers de cette visite j’ai pu réaliser une interview très touchante avec la directrice  sur le thème des Féminicides, meurtres et assassinats violents de femmes réalisés par des membres de leur entourage, leur mari, amant, copain, etc…Le CIDEM (www.cidem.org.bo) a en effet mis sur pied un observatoire au nom de « Manuela » qui répertorie toutes les informations de morts violentes de femmes parus dans les médias des villes principales du pays (de la campagne on a pas de données !). Par exemple, durant la période 2009-2011, 283 cas de féminicides ont été enregistrés en Bolivie. Ce sont des données bien préoccupantes et je ne pouvais rester indifférente à cette dure réalité,  voilà pourquoi j’ai décidé d’en parler au travers de la réalisation d’un reportage sur la thématique à Radio CEPJA.
Mis à part la partie formelle du programme, notre rencontre annuelle était aussi remplie d’échanges interculturels avec des moments de convivialité comme lors de  la soirée de fête avec feu de joie, barbecue et duo de musique « en vivo »  durant laquelle on a tous et toutes fini par danser, le vin chaud y ayant contribué aussi un peu je crois J.