dimanche 29 juillet 2007

Centre de Cultures Originaires KAWSAY



Incroyable mais vrai, dans cette grande ville, il y a une piste cyclable, la seule, qui justement passe tout près de mon travail. Ainsi chaque matin j’ai le bonheur de pouvoir dégourdir mes jambes jusqu’au Centre de Cultures Originaires KAWSAY où je travaille déjà plus d’un mois aussi avec ma nouvelle « contraparte », ma partenaire Carla Bazoalto. Carla est la responsable du cours de Pédagogie Interculturelle qui fait partie du domaine de « Yachay » qui signifie le savoir, les valeurs, l’apprentissage en quechua selon le modèle de la Chakana, symbole des peuples indigènes qui sert de base méthodologique au Kawsay. Je reviendrai sur cette thématique avec plus de détails une fois que j’en saurai plus, promis.

Pour le moment je suis dans la phase d’aclimatation et d’intégration dans ma nouvelle équipe de travail d’une quinzaine de personnes. Heureusement que dès le début c’est une ambiance familiale et chaleureuse qui m’a accueilli ce qui aide beaucoup à l’intégration. Quand il y a une fête ou un anniversaire nous nous réunissons pour le 21 juin, car c’était le Nouvel An Andin, que nous avons célébré ensemble dès l’aube afin d’accueillir le soleil en faisant un rituel, la K’oa, et ensuite nous avons fait une journée sportive.


Quelques infos sur le KAWSAY


Le Centre de Cultures Originaires est une organisation non gouvernementale identifiée avec les peuples indigènes originaires et son processus socio-organisatif.

Kawsay a été fondé en 1999. Le centre de coordination est situé à Cochabamba mais son travail est réalisé au niveau national avec certaines régions des départements de La Paz, Oruro, Chuquisaca, Santa Cruz, Cochabamba et Potosí.

Kawsay signifie vie en quechua. Nous contribuons aux processus de développement des peuples indigènes en partant de leur propre vision, “sumaj kawsay, suma qamaña, teko kavi”, un développement intégral pour la vie pleine et en équilibre entre les êtres du cosmos.

Nous travaillons dans le cadre de l’éducation territoriale, communautaire et interculturelle afin de générer des processus d’analyse et de construction de propositions. Nous réalisons des processus de formation pour la récupération, recherche, systématisation et application de savoirs propres afin de créer des apports des cultures indigènes pour les sociétés actuelles.

Nous promouvons l’étude et l’application des droits des peuples indigènes, le renforcement institutionnel des propositions productives des communautés et la construction de la interculturalité a partir de la cosmovision des cultures indigènes originaires.

Nous organisons des cours, des séminaires, des ateliers, des échanges et des recherches afin de partager les connaissances, générer des dialogues de savoirs et construire des alternatives dans les champs suivants:

- Pédagogie Interculturelle

- Droits Humains et Droits des Peuples Indigènes

- Ecoproduction communautaire

- Recherche avec une identité propre

- Ecotourisme communautaire

- Changements climatiques

Depuis 10 ans Kawsay est aussi en processus de construction d’un projet d’éducation alternative supérieure indigène, la UNIK, Université Indigène Originaire Interculturelle Kawsay, ensemble avec les organisations indigènes originaires et communautaires en Bolivie. Ce projet prétend récupér et valider les postulats fondamentaux des visions et formes de pensées des cultures indigènes originaires, et les appliquer en combinant les systèmes de connaissances scientifiques non indigènes afin de construire une société pluriculturelle non excluente.

Pour plus d’informations je vous invite à visiter la page web: www.kawsay-unik.org





samedi 7 juillet 2007

ALLIN P’UNCHAY KACHU COCHABAMBAMANTA

ALLIN P’UNCHAY KACHU COCHABAMBAMANTA BOLIVIA SONQONMANTAPACHA

Un grand bonjour depuis Cochabamba, le coeur de la Bolivie

Eh oui, me voici déjà plus d’un mois en Bolivia, plus précisément à Cochabamba, grande ville située au cœur de la Bolivie, connue comme la capitale des vallées, située à 2’500m. d’altitude avec plus de 1'110’000 millions habitants (recensement de 2001). Comme vous pouvez imaginer, c’est un grand changement et choc pour moi après avoir vécu 3 années de vie dans la paisible petite ville blanche de Sucre d’à peine plus de 220’000 habitants.

NOTRE CASITA















Je dois donc apprendre à me frayer dans les grandes avenues encombrées de voitures, taxis, minibus, bus, camions et supporter les odeurs plutôt nauséabondes par endroit. Mais heureusement il y a encore des coins plus « nature » et tranquilles comme notre nouveau quartier, Sarco, où Edwin et moi avons élu domicile. Quelle chance j’ai eu de rencontrer une compatriote allemande mariée à un bolivien lors de ma première sortie ici qui venait justement de construire une maison!