
Tout d’abord nous avons commencé par partager les nouvelles expériences de capitalisation ou sistématisation d’expériences. Ce thème est le fil conducteur de la table ronde car nous sommes tous/toutes confronté(e)s au terme de notre mandat comme volontaire de capitaliser les riches expériences de tout notre travail avec les acteurs et actrices principaux et ainsi générer un procesus d’apprentissage réciproque. Le résultat concret de cette capitalisation peut se concrétiser en un document écrit illustré avec fotos ou dessins ou autres moyens selon la créativité de chacun, ou bien audiovisuel comme dans le cas d’un documentaire par exemple. Cette année nous avons pu voir « l’accouchement » de l’impression du livre brodé par les femmes de Tarisquia « De sus manos y sus vidas » traduit en 4 langues qui met en valeur la richesse de la culture mollo vécue au quotiden par Maria Teresa Zimmermann durant 25 années de travail au sein des communautés. Dans ce cas-là on peut parler véritablement de génération d’un impact.

Une autre expérience de capitalisation fût celle d’un documentaire (1ère version) élaboré par les femmes du Mouvement Sans Terres de Cochabamba avec la volontaire Véronique. Ce documentaire donne la parole aux femmes militantes du mouvement qui racontent leurs souffrances de vie de femmes paysannes indigènes.

La dernière expérience présentée a été celle du CERECO (Centre de Réhabilitation de Cochabamba) plus particulièrement du projet innovateur d’inclusion sociale scolaire des enfants avec handicap au sein du système scolaire étatique de la part de la volontaire Clémence et sa collègue Carmen.

Après cette 1ère partie nous avons présenté avec ma collègue Carla la méthodologie de travail éducatif du Kawsay (Centre de Cultures Indigènes) basée sur

Un autre aspect qui est toujours présent au sein de notre table ronde est celui de la conjoncture car notre travail en est influencé. En ce moment le nouveau projet de Constitution Politique de l’Etat approuvé par l’Assemblée Constituante domine l’actualité et nous avons analisé la vision de l’Etat plurinacional et plus spécialement comment le thème de l’éducation y est traité. Pour beaucoup de participant(e)s c’était la première fois qu’ils/elles avaient le nouveau texte entre les mains et ainsi ce fût une incitation à sa lecture et analyse plus profonde au sein de leurs institutions.
La journée et demi d’après nous l’avons passé en atelier intensif de marionnettes avec le facilitateur artiste et marionnetiste Edson Quezada. Cet atelier fût en réalité une continuation de l’antérieur durant lequel nous avions réalisé des marionnettes, et donc cette fois nous avons concentré notre attention sur la création d’histoires, du scénario, la manipulation des marionnettes, la création des décors et finalement la mise en scène du théâtre de marionnettes. Ce fût un moment fort riche en apprentissages allant de la pose de la voix aux mouvements de l’acteur/l’actrice marionnetiste. En effet, pour être un bon marionnetiste nous avons découvert qu’il faut savoir jouer du théâtre et interpréter le personnage que nous avons créé car c’est nous qui lui donnons vie.
Vive les enfants (las wawas) de la table ronde!

