Informations du groupe de soutien INTI Suisse- Bolivie
mercredi 18 décembre 2013
DERNIERE RENCONTRE « INTI » : un moment de joie et tristesse à la fois…
lundi 29 avril 2013
RENCONTRE ANNUELLE DE LA NOUVELLE ALLIANCE E-CHANGER-MBI- INTERAGIRE
dimanche 17 février 2013
VIVA EL CARNAVAL!: COUTUMES ET TRADITIONS DU CARNAVAL
dimanche 30 décembre 2012
dimanche 28 octobre 2012
UN DIMANCHE PAS COMME LES AUTRES: JOURNEE DES FAMILLES AU CEPJA
dimanche 19 août 2012
RENCONTRE ANNUELLE DES VOLONTAIRES SUISSES ET ORGANISATIONS PARTENAIRES BOLIVIENNES 2012 à LA PAZ
dimanche 3 juin 2012
A NE PAS MANQUER!
jeudi 10 mai 2012
COPACABANA : LIEU ENCHANTEUR POUR « E-CHANGER » ENTRE VOLONTAIRES, PARTENAIRES BOLIVIENS ET BRUNO CLEMENT DE VISITE EN BOLIVIE
dimanche 29 janvier 2012
HOMMAGE POSTHUME A BERNARD PERRIN
Au travers de ces quelques lignes j’aimerais rendre hommage à Bernard que j’ai eu la chance de connaitre au cours de mon parcours de cooper-actrice avec E-CHANGER.
Bernard, quand je pense à toi, je me rappelle la première fois que je t’ai connu. C’était lors de ton voyage en Bolivie avec la délégation E-CHANGER il y a déjà presque 4 ans. Tu étais super enchanté par le voyage, les rencontres avec les partenaires en Bolivie et je me rappelle comme tu as dansé et tu t’es amusé los de la soirée de départ dans un restaurant à La Paz. C’est comme cela que tu es revenu en Bolivie, cette fois avec un contrat en tant que cooper-acteur pour 3 ans à La Paz. Tout comme moi, tu es tombé amoureux de la Bolivie et tu es aussi tombé amoureux en Bolivie, de Sarah la bernoise.
C’est ainsi que j’aimerais te garder en mémoire Bernard, fou d’amour pour Sarah et passionné de la Bolivie et de la lutte pour un « autre monde possible », pour un monde plus juste que tu as su si bien refléter dans tes écrits journalistiques.
Sarah, j’aimerais aussi pouvoir partager un peu de ta douleur depuis Cochabamba et te donner un « abrazo » plein de force pour continuer ton parcours de vie.
Si vous voulez publier un message au blog creé pour Bernard, http://amigosdebernard.wordpress.com/ , vous pouvez le faire en envoyant un mail à l'adresse suivante: pidu080pari@post.wordpress.com.
Bernard, tu resteras toujours en vie dans nos coeurs et dans nos esprits!
samedi 5 novembre 2011
« LES ÂMES DE NOS ÊTRES DEFUNTS NOUS VISITENT LES JOURS DE LA FÊTE DE LA TOUSSAINT »
A Cochabamba les traditions et coutumes autour de la fête des défunts sont très diverses. Le dénominateur commun de la fête est la interrelation entre les êtres chéris de l’au-delà qui le jour du 1er novembre à midi jusqu’au lendemain à midi retournent visiter leur famille et amis en deuil pour les consoler et leur apporter de la joie.
Selon les coutumes de la culture quechua, afin de recevoir les âmes des défunts, la famille au sens large se réunit et prépare la table d’offrandes d’aliments pour le défunt, le « mast’aku » (en quechua) qui inclut les plats et boissons préférées du défunt et aussi les « t’anta wawas ou urpus ». Ce sont des personnages et symboles faits de pâte à pain légèrement sucrée qui représentent les âmes de l’au-delà et le monde spirituel catholique et andin comme par exemple le soleil et la lune qui représentent la complémentarité, la croix qui fait référence au catholicisme et l’échelle pour que les âmes puissent descendre nous visiter et remonter dans les cieux.
Au CEPJA (Centre d’Education Permanente Jaihuayco) chaque année la Fête de Todos Santos est une activité éducative communautaire que l’on réalise avec les enfants et jeunes du centre. Afin de ne pas perdre la coutume et tradition de cette fête face à l’invasion de Halloween (eh oui ici aussi on y a droit), les éducateurs/trices ont réalisé diverses activités comme la fabrication des symboles à base de pain et la mise en place de la table d’offrandes (« le mast’aku ») communautaire où les enfants ont pu amener des photos des personnes défuntes de leur famille ou bien simplement leur noms.
Il faut savoir que le « mast’aku » doit être prêt dès le 1er novembre à midi car c’est à cette heure-ci que les âmes des défunts commencent leurs visites dans le bas monde jusqu’au 2 novembre à midi. Durant cette période-là les maisons ouvrent leur porte aux personnes qui aimeraient les visiter et faire une prière pour leurs défunts. Les visiteurs et visiteuses, en grande majorité des enfants, reçoivent les petits pains et biscuits fabriqués (« t’anta wawas ») en guise de remerciement pour leur prières. C’est un beau cadeau pour beaucoup d’enfants qui viennent de grandes familles où l’on ne vit pas toujours dans l’abondance.
Finalement, le 2 novembre la fête de la Toussaint termine au cimetière normalement où selon la coutume la famille dit au revoir au défunt en se rassemblant autour de la tombe afin de partager la table d’offrandes, boire un verre (souvent plusieurs !), le tout accompagné par de la musique folklorique de cette époque-là de l’année. Rien à voir donc avec nos cimetières silencieux et souvent un peu déprimants à mon goût !
« Si tu t’occupes bien de l’âme du défunt, il y aura une bonne récolte »
Cependant, cette fête religieuse mêlée de coutumes et traditions indigènes- paysannes est aussi liée au calendrier agricole car en novembre c’est la fin de l’époque sèche qui est une époque critique pour la récolte et le début de la saison de pluie, c’est comme le passage de la mort à la vie d’une certaine manière.
Selon Wilfredo Camacho, chercheur anthropologue, l’origine de la fête remonte au temps des Incas qui avaient l’habitude de sortir leurs morts des tombes car ils considéraient qu’ils représentaient d’autres espèces humaines qui pouvaient intercéder pour eux et provoquer la pluie et une bonne récolte. C’est ainsi qu’ils les revêtaient de leurs meilleurs habits et leur donnaient la meilleure nourriture et les sortaient dans la rue en faisant comme une procession durant le mois de novembre qui était considéré comme le mois des âmes défuntes.
«La mort donne le jour à la vie »
Comme la vision de la vie est cyclique dans le monde agricole, selon Camacho, ce n’est pas un hasard si après le 2 novembre la saison des jeux de balançoire (la « wallunk’a ») et des amours commence à la campagne et les jeunes surtout partent à la recherche de leur âme sœur.
Il y a donc un temps pour chaque chose et les saisons marquent le temps. On a tendance à l’oublier dans notre train train quotidien dans les zones urbaines où l’on a souvent perdu la connexion avec le monde spirituel et celui de la mère terre. Que le mois de novembre nous aide à retrouver cette dimension-là dans nos vies !